Maude Fafard, nouvellement designer à l’interne chez Kotmo, elle a déjà développé depuis son arrivée en septembre plusieurs projets sur-mesure. Elle commence sa carrière en tant qu’entrepreneure pour l’entreprise Garnotte, qui développe des accessoires colorés en béton, minimalistes et originaux. Elle a donc déjà le souci du détail et une créativité aiguisée qu’elle intègre dans son travail. Très peu d’entreprises spécialisées en objet promotionnel intègrent des designers industriels à l’interne et c’est ce qui fait la grande force de kotmo. Nous rencontrons plusieurs types de clients qui ont tous des besoins très variés. Certains souhaitent commander par notre catalogue des produits que nous avons développés dans les dernières années et en sont très satisfaits, d’autres aiment nous proposer leurs idées pour mener nos projets un peu plus loin.

Les projets clients sur-mesure demandent un très long processus de développement et ce, de 6 à 12 mois. On doit prendre en compte la matière à travailler, le budget et le concept à intégrer. Nous avons donc souhaité faire une brève entrevue avec Maude Fafard, pour vous présenter tout le travail derrière le développement d’un trophée sur-mesure.

 

  1. Quelle est la première chose que tu demandes à un client?
    Premièrement, je lui demande qu’est-ce que ça souligne, pourquoi a lieu la remise du trophée. Ensuite, j’essaie de comprendre quelle valeur on veut mettre de l’avant et si le client a une vision précise, je veux tirer le plus de détails pour la comprendre.

  2. Quels défis rencontres-tu lors d’un développement de trophée?
    Ça ne fait pas très longtemps que je travaille chez kotmo, donc bien sûr l’un des défis est de reprendre un projet qui a déjà été entamé. Il faut que je le remette à ma main. Aussi, lors des premières rencontres avec un client, je veux réussir à transposer les informations qu’il me donne dans les rencontres en contraintes de design. Il faut que l’objet soit durable et qu’à la fois au niveau du look, qu’il ait une certaine élégance à l’objet, mais en même fabriqué à partir de matériaux responsables. Il faut savoir véhiculer ces valeurs et ces contraintes au travers d’un objet.

  3. Comment réussis-tu à trouver l’inspiration pour un concept?
    L’inspiration est multiple, elle vient d’un peu partout : l’angle d’un bâtiment, la courbe d’un luminaire, le rythme d’un escalier. C’est certain qu’il faut prendre en compte les contraintes du brief d’un client, mais c’est important d’aller chercher son inspiration dans des domaines artistiques et architecturaux pour nourrir ses concepts.

  4. Vois-tu des des similarités dans ce type de produits et ceux que tu développais avant?
    Je pense que les étapes sont les mêmes, il y a toujours la phase de rencontre de démarrage, idéation conception, prototypage, production. Des phases de design qui se recoupent peu importe le projet, c’est facile de retrouver là dedans. Il y a aussi une notion de durabilité à prendre en compte dans les choix de matériaux et dans les formes qui sont semblables. C’est vraiment la matière qui est mise de l’avant, comme ce que je faisais auparavant.

  5. Qu’est-ce qui te rend le plus fière après avoir développé un trophée?
    La réaction du client quand tu dépasses ses attentes. Je me dis qu’à ce moment, c’est vraiment mission accomplie! J’essaie toujours aussi de me surpasser pour chacun des projets à développer.

  6. Si tu avais à nous décrire en 5 étapes le développement d’un trophée sur-mesure, ce serait lesquelles?
    D’abord il y a la rencontre de démarrage avec le client, l’idéation, la modélisation 3D, prototypage et production avec un fournisseur. 
  7. Comment arrives-tu à trouver un fournisseur adapté au projet? 
    Il y a déjà un bon réseau qui a été établi chez Kotmo, mais l’une des contraintes pour trouver de nouveaux fournisseurs, c’est de trouver quelqu’un qui sait bien travailler, respecter des délais, et qui a un intérêt pour la durabilité. Notre fournisseur doit absolument faire des choix judicieux de matériaux et qui sont fabriqués ici le plus possible.

  8. Quelle matière t’inspire le plus?
    Le béton, c’est une matière que je connais, qui est minéral, qu’on peut mettre facilement en forme. Ensuite je dirais, le bois, c’est une matière très noble et riche autant dans sa mise en forme que dans ses essences de bois. Il peut être très intéressant à travailler.

  9. Quel produit rêves-tu développer pour l’année 2021?
    C’est une très bonne question. On se dirige beaucoup vers des articles de sport. Les trophées ce sont des défis qui sont super intéressants à chaque fois, on part à zéro et les projets sont super variés. Il faut aussi se laisser inspirer par le fait qu’il y a toujours le télétravail. Cette nouvelle réalité engendre de nouveaux besoins qui peuvent être adressés par le design.
Charlotte Centeno

Coordonnatrice - Lead sustainable marketing